Mot de la présidente : 26 avril 2011

Montréal le 26 avril 2011

Au Président de ICAMT, Dr Stephen Cannon-Brookes

Chers collègues,

J’accuse réception de la lettre de Dr Stephen Cannon-Brookes, président de ICAMT.

Si je remercie Dr Cannon-Brookes de m’avoir fait parvenir ce document, à titre de présidente d’AVICOM et de nouvelle présidente de ICOM Canada, je suis désolée de vous signifier qu’il m’est impossible d’adhérer à cette lettre et aux objectifs qu’elle contient.

Plusieurs raisons motivent ma position.  Vous comprendrez d’abord que, selon moi, d’opposer les comités internationaux aux comités nationaux ne me semble pas une méthode constructive.  En ce qui concerne l’apport intellectuel des comités internationaux ou ce que vous appeler une contribution majeure, il me semble que tant les comités internationaux que nationaux apportent une participation valable à ICOM.  Votre proposition tente de hiérarchiser les deux types de comités. À mon avis cela se ferait au détriment de l’implication des membres des comités nationaux. Dans chacun des pays, des bénévoles travaillent à faire connaître l’ICOM auprès de leurs collègues. J’imagine mal des comités internationaux qui feraient la promotion de l’ensemble des activités possible auprès des différents comités. Les comités nationaux assurent une certaine objectivité.

Je comprends que les comités internationaux souhaitent obtenir deux choses bien distinctes. D’une part, plus de moyens financiers et d’autre part un accès direct au Comité exécutif d’ICOM. Si je considère qu’ICOM et ses comités nationaux et internationaux ont besoin de moyens financiers accrus, je vous ferai remarquer que la réflexion sur le plan d’action 2011-2013 auquel j’ai eu le plaisir de participer à Shanghai faisait état de ce besoin. Il me semble qu’il faut donner la chance à ICOM de mettre en place ce nouveau plan avant de prendre une position qui, bien que respectueuse, me semble hiérarchiser les deux types de comités.

En ce qui concerne le canal privilégié que vous souhaitez mettre en place, il ne me semble pas nécessaire.  Sauf erreur de ma part, les comités internationaux ont régulièrement accès au bureau d’ICOM. J’ai moi-même passé plusieurs heures avec le directeur d’ICOM  en janvier afin de l’informer des nouveaux projets que nous chérissons à AVICOM. Mettre en place un autre structure de liaison ne me semble pas souhaitable d’autant qu’elle fonctionnariserait et augmenterait encore la gestion de cette immense structure qu’est ICOM. Dans votre lettre vous parlé de pénaliser les comités internationaux. J’ajoute avant de conclure que cette pénalité était due à un manque de fonds, si ma mémoire est bonne. Un manque de fonds peut très bien survenir dans une entreprise comme celle d’ICOM car sa stabilité financière repose sur des apports parfois instables à cause d’un climat économique changeant.  À titre d’exemple le Conseil des arts du Canada où j’ai eu la chance de siéger comme membre du conseil d’administration pendant 3 ans a vécu la même situation par rapport à la fluctuation de la valeur des devises étrangères.
 
Cela dit, Je trouve que l’intention de votre lettre en louable dans la mesure où elle suggère une meilleure communication entre les comités et les membres du Conseil d’administration.

Sur cette question, j’adhère à votre position. Il me semble cependant que cette communication est déjà très formelle lors des réunions du comité consultatif qu’il n’est pas souhaitable de formaliser d’avantage le flux d’informations surtout que ce vous suggérez aurait comme conséquence d’opposer les comités internationaux aux comités nationaux.

En espérant que cette note apportera un point de discussion à votre lettre, je vous prie d’accepter me sentiments distingués.

Manon Blanchette Ph.D.
Présidente AVICOM
Présidente ICOM Canada